Centre d'étude et de documentation

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Centre de recherche, de formation, de conservation et de documentation de la Communauté française


lundi 21 janvier 2013

Harlequin dans sa boutique


Belle interview parue récemment dans Libération de Karine Lanini, éditrice "romance pôle sensuel" chez Harlequin.
L'universitaire, spécialisée dans les vanités (sa thèse de littérature française était intitulée "Dire la vanité à l’âge classique. Paradoxes d’un discours") se consacre désormais au roman érotique.

Dans cette entrevue, Lanini évoque l'image de la maison Harequin (la maison d'édition d'origine canadienne, malgré sa mauvaise réputation, compte toujours parmi les leaders du marché), les spécificités du projet narratif érotique, le profil des lectrices et des auteurs, l'évolution des mentalités, la composition des maquettes et, bien sûr, le succès de Fifty Shades of Grey. 

Tout cela est à lire en suivant ce lien:
http://next.liberation.fr/sexe/2012/12/31/eros-de-romans_866738


Nouveautés : le cinéma et ses genres

Quelques nouveautés dans les rayons cinéma de la BiLA : des essais qui interrogent la notion de genre dans les productions d'hier et d'aujourd'hui:


- Christophe Trebuil, Un cinéma aux milles visages. Le film à épisodes en France, AFRHC, 2012.

Couverture Trebuil

En France, le film à épisodes constitue durant près de deux décennies (1915-1932) un type de production apprécié du public ; il mobilise des réalisateurs majeurs tels Germaine Dulac, Jean Epstein, ou encore Louis Feuillade, l’un des grands maîtres du genre. Répondant au roman-feuilleton littéraire, le film à épisodes propose un récit découpé en parties distinctes. Chaque semaine, en salles, les spectateurs fidèles peuvent suivre les aventures de leurs héros. Souvent en quête de trésors disparus ou de malfaiteurs en fuite, le personnage type de ces productions défie tous les dangers.
Lancé par le sérial américain, le film à épisodes français devient un phénomène de masse très prisé par le public, soulevant régulièrement des débats virulents à travers la presse généraliste et spécialisée. Mode de production rentable jusqu’au milieu des années vingt, il est à l’origine de nouvelles firmes et contribue à la survie de certaines sociétés de production durant le conflit de 1914- 1918 et les années folles.

Cette étude repose sur l’analyse croisée de fonds documentaires jusqu’alors peu exploités. Archives d’exploitants, programmations de salles et rapports de société de production sont ainsi convoqués. L’ouvrage propose par ailleurs les filmographies inédites des films à épisodes produits et distribués en France.




- Jean-Pierre Esquenazi, Le Film noir, Histoire et significations d'un genre populaire subversif, CNRS édition, 2012. 



Attaché à la fois au savoir-faire hollywoodien et à l’écriture des polars des années 1930, héritier latéral de l’expressionnisme allemand et indirect des romans de Ann Radcliffe et de Matthew G. Lewis, le film noir reste attaché aux noms de Billy Wilder, Fritz Lang, Otto Preminger, John Huston, Nicholas Ray, Jules Dassin, etc. Un genre qui a révolutionné l’esthétique hollywoodienne, une épopée que raconte ici Jean-Pierre Esquenazi dans un livre admirablement documenté.


Alexis Blanchet, Les Jeux vidéo au cinéma, Armand Colin, 2012



Le cinéma et les jeux vidéo entretiennent une relation pour le moins contrariée et ambiguë depuis la fin des années 1970. À travers le prisme du jeu vidéo, le cinéma s’interroge sur le rôle de l’informatique dans nos sociétés, sur l’émergence de réalités alternatives, virtuelles ou vidéoludiques et questionne les pratiques ludiques des adolescents. 
Hackers, programmeurs, gamers et icônes du jeu vidéo sont autant de figures dont le cinéma s’empare afin de parler de l’émergence d’un nouveau média et de s’inquiéter de son influence souvent jugée néfaste sur la jeunesse. 
De TRON à Super Mario Bros., nous voici conviés à un voyage surprenant entre pixels et pellicule.


- John Landis, Créatures fantastiques et monstres au cinéma, Flammarion, 2012. 



Vampires, zombies, fantômes, loups-garous, extraterrestres et plus encore... cet ouvrage réunit tous les "monstres" qui ont marqué le cinéma d'horreur et fantastique de ces 100 dernières années. John Landis propose un classement par type de monstre avec parfois des focus sur des personnages (ex : Dracula pour les vampires) ou des acteurs. Retrouvez également des entretiens avec une dizaine de réalisateurs (Christopher Lee, David Cronenberg, John Carpenter, Sam Raimi...). Cet ouvrage propose une somme iconographique importante, dont plus de 500 visuels issus de la collection Kobal, ainsi qu'une présentation sur les coulisses des effets spéciaux.

- Jean-Pierre Putters, Mad Movies, Mad.. ma vie, Rouge profond, 2012. 


Amoureux du cinéma populaire, des westerns, péplums, films de guerre, films d'horreur, de science-fiction ou de fantastique, répertoriés autrefois sous l'appellation commode de « films d'épouvante », Jean-Pierre Putters décrit le Montparnasse de son enfance, évoque les anciennes salles des quartiers populaires, parcourt la presse libre des années 1970-1980, traverse mai 68, livre quelques secrets militaires d'une haute portée sarcastique, rappelle le fol espoir déçu des radios libres, explore les fanzines de contre-culture, chronique quelques festivals, visite les librairies parallèles, fustige la presse catholique de l'époque confondant trop souvent plume et goupillon mais, surtout, nous parle de cinéma, et de Mad Movies. 


- Jean-François Rauger (sous la dir.), Universal Studios, 100 ans de cinéma, Ed. de la Martinière / Cinémathèque française, 2012. 




Ce livre, richement illustré de plus de 400 photographies, propose un récit détaillé de l'histoire d'Universal, un portrait de ses grands producteurs et des cinéastes importants ayant travaillé pour le studio, un aperçu des séries populaires tournées au cours de son histoire. Les 101 films sélectionnés pour la rétrospective à la Cinémathèque font chacun l'objet d'une notice détaillée.




lundi 14 janvier 2013

Tarantino déchaîné



Projection spéciale de Django Unchained 
(USA, 2012. Réal.: Quentin Tarantino)

Présentation du film par Dick Tomasovic (BiLA/ULg)

"Tarantino et le western spaghetti"

Mercredi 16 janvier 2013
20h30 au cinéma Sauvenière


Tarantino revient et la BiLA, en partenariat avec les Grignoux, est sur le coup !

Avec un lasso en chaînes d’acier et un chapeau de cow-boy,Tarantino revisite à sa manière le genre iconique du western spaghetti. Un esclave affranchi et un chasseur de primes allemand deviennent d’improbables alliés dans la bataille contre un tyrannique propriétaire de plantations. Nul doute que son féroce talent nous apportera son lot de phrases-cultes et de scènes mémorables…
 




"Après s'être plongé avec succès dans la noire histoire de la vieille Europe anti-sémite avec son savoureux Inglourious Basterds, voici que Quentin Tarantino tourne son regard vers le passé peu glorieux de l'Amérique, et plus précisément le vieux Sud esclavagiste. (...) Nous voici donc partis pour plus de deux heures et demie de leçon d'histoire bien moins ennuyeuse que les cours magistraux...

Premier point d'importance, Quentin Tarantino ne propose en aucun cas un remake du film-culte de Sergio Corbucci de 1966 avec Franco Nero dans le rôle-titre, mais nous offre au contraire une histoire totalement inédite, ne mentionnant le nom du héros que pour s'inscrire dans une certaine tradition du cinéma d'exploitation auquel, on le sait, il porte un amour sans limites.

(...)

La volonté de Tarantino de raconter une histoire digne de l'héritage du genre [western] impose un format qui peut sembler excessif, une durée de deux heures quarante-quatre faisant craindre des baisses de régime ou une certaine complaisance. Rien de tel ici, pourtant. Son goût de la diatribe ne gêne en rien la narration, à la différence d'un Boulevard de la mort souvent trop bavard, et le mariage de l'humour et de la violence ne flirte jamais avec la bouffonerie au contraire d'Inglorious Basterds. En cela, Tarantino signe l'un de ses hommages les plus maîtrisés, les plus réjouissants aussi. L'entrée en matière révélant la longue marche de Jamie Foxx dans le désert trouve ainsi un écho avec celle, inoubliable, de Jackie Brown, dont il retrouve la perfection narrative, en y ajoutant un souffle épique inattendu. Du très grand Tarantino."

Yann Lebecque, in L'écran fantastique, janvier 2013, n°338, p. 18.


lundi 7 janvier 2013

Plus de BiLA, plus longtemps!

La BiLA élargit ses plages horaires!

Désormais, votre Bibliothèque des Littératures d'Aventures sera ouverte au prêt:

- le lundi de 12h à 19h
- le mercredi de 12h à 19h
- le samedi de 9h à 13h

et toujours sur rendez-vous (bila@chaudfontaine.be ou 04/351.72.26)!