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lundi 19 mai 2014

C'était demain et c'était terrifiant


Les amateurs de comics ne peuvent l'ignorer : ce mercredi 21 mai sort sur les écrans le nouvel opus de la saga des X-Men : Days of Future Past. 
La BiLA, la bibliothèque mutante, est évidemment sur le pont et organise en collaboration avec l'ASBL les Grignoux une ciné-conférence ce mercredi soir au cinéma Sauvenière à Liège en prélude de la projection du nouveau film de Bryan Singer. 

D'ici là, il importe de réviser ses classiques et de retourner lire les revues Uncanny X-Men # 141 et 142, parues en 1980, qui contiennent  l'arc narratif intitulé Days of Future Past, auquel le nouveau blockbuster fait référence. 



Conçu par le duo culte Chris Claremont et John Byrne (au bord de la rupture), le récit plonge le lecteur sans préambule dans un futur apocalyptique situé en... 2013. 
Les Sentinelles (d'impitoyables et gigantesques robots programmés pour repérer et anéantir les mutants)  ont commis un véritable génocide. L'Amérique est en ruines, les super-héros sont morts (incroyable dessin de tombes de superhéros alignées à perte de vue) et la menace d'une destruction nucléaire plane. Tout espoir semble perdu. Quelques X-Men survivants, privés de leur pouvoir, tentent de bouleverser le cours des choses en envoyant l'un des leurs dans le passé pour empêcher le meurtre d'un sénateur par un groupe de terroristes mutants, événement historique décisif qui est à la base de cet univers dystopique.  Ainsi, soutenue par Magneto, Tornade, Colossus et Wolverine,  Kate Pride va tenter le voyage temporel. Son esprit retourne dans le passé pour prendre possession du corps de la Kitty Pride de 1980 afin de changer le funeste destin des personnages...




Sans concession et formellement très aboutie, l'histoire marquera les lecteurs comme son époque. Difficile pour les fans de comics de regarder ensuite le film Terminator de James Cameron sans se référer à la saga de Claremont et Byrne. Mais Days of Future Past est aussi le premier point chez Marvel d'une série de récits complexes et enchevêtrés jouant des aller-retour entre passé, présent et futur et multipliant les équipes de mutants évoluant dans des mondes parallèles. Le récent crossover Age of Ultron, qui envoie Wolverine dans le passé pour changer l'histoire et finit par mettre le flux temporel en morceaux, en est peut-être l'un des derniers exemples. 




Quant à la trame du film de Singer, elle s'inspire évidemment de ces scénarios (les sentinelles et les voyages temporels sont bien au rendez-vous), mais en propose une relecture habile à l'intérieur de son propre cadre narratif entamé avec le premier film X-men en 2000. Ainsi, c'est le très populaire Wolverine qui remplace la moins cinématographique  Kitty Pride dans ces histoires de voyages temporels. Cette réécriture n'empêche toutefois pas les problèmes de cohérence dans la saga filmique, comme l'explique Bryan Singer lui-même (voir la réponse de Singer à Scifi Now : http://www.scifinow.co.uk/reviews/x-men-days-of-future-past-film-review/). 

Uncanny X-Men # 141 et 142 ont été publié en français, notamment dans l'intégrale X-men 1980 parue en 2003. Panini comics France annonce par ailleurs la republication de l'arc au mois de septembre dans la collection Marvel Classic. 

Projection du film et cinéconférence ce mercredi 21 mai à 20h au cinéma Sauvenière (infos: www.lesgrignoux.be). 




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