Si la réputation de Blacksad (également présent à la BiLA) n'est plus à faire en termes de "BD Noir", il ne faudrait pas sous-estimer un autre détective qui, malgré ses apparences, ne manque pas de chien. Et est loin d'être triste.
Attention, objet BD non identifié :
Le Détective Triste de Jason est séduisant à plus d'un titre, mais ne manquera pas de dérouter les lecteurs. Tout d'abord parce que Jason crée, via la bichromie, un univers graphique étrange : peu de décors (parfois les personnages évoluent dans un espace blanc), un noir et blanc absolu teinté de rouge, et voilà comment l'univers du Film Noir, référence absolue et revendiquée (on cite volontiers Humphrey Bogart) est chamboulé.
Surtout, Jason s'illustre par un art de l'absence permanent : absence d'action, absence de dialogues parfois et de communication souvent, mais aussi absence de mouvement : toute l'originalité de la BD repose sur un dessin qui refuse les raccords, qui fige ses personnages dans un geste minimaliste, transformant chaque dessin en illustration à part entière. Il en résulte un sentiment étrange, comme une sorte d'inaccessibilité, de barrière à l'immersion qui nous permet de voir le twist final avec un recul jubilatoire.
Envie de découvrir davantage ? C'est à la BiLA, comme toujours !
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