Le Prix BiLA 2012 a été attribué, à l'occasion du vernissage de l'exposition consacrée à Tarzan et aux tarzanides, à Mlle Fanny Barnabé.
Pour rappel, le « Prix BILA » est institué par la Bibliothèque des Littératures d'Aventures. Il est destiné à récompenser annuellement un travail de fin d'études inédit, consacré au domaine de la paralittérature et aux littératures dites populaires, qu'elles soient anciennes ou actuelles.
Les genres de prédilection sont le roman policier, le roman de science-fiction, le fantastique, l'heroic-fantasy, le roman sentimental et les formes diverses du roman d'aventures (western, romans maritimes, cape et épée, etc.).
Les questions relatives à l'écriture feuilletonesque dans d'autres médias (bande dessinée, télévision, cinéma, jeux vidéo, etc.) sont recevables pour autant que le lien avec les littératures populaires soit évident (adaptations, emprunts et référence, intermédialités, etc.).
Ces travaux de fin d'études peuvent autant relever des domaines de la bibliothéconomie que des études en lettres et sciences humaines.
Le prix BiLA 2012 est donc attribué à Mlle Fanny Barnabé, diplômée de l'Université de Liège (langues et littératures romanes), pour son travail de fin d'études intitulé Narration et jeu vidéo. Pour une exploration des univers fictionnels.
Le jury a salué, à l'unanimité, les qualités :
— d'originalité (le domaine de recherche est encore peu structuré ; l'étudiante a défriché un territoire important) ;
— d'audace : l'approche narratologique s'écarte des sentiers battus et se révèle passionnante ;
— de pertinence : le mémoire témoigne d'une grande connaissance de l'univers du jeu vidéo tout en faisant preuve de distance par rapport à l'objet ;
— de rigueur (la bibliographie et la ludographie sont très importantes et utilisées avec beaucoup de justesse) ;
- de style (une langue fluide et précise).
Enfin, par rapport aux questions de fictions de genre et de logiques narratives du récit d'aventures, au centre des préoccupations de la BiLA, Mlle Barnabé propose une réflexion importante sur la structuration des univers fictionnels, notamment sur le développement des cultures participatives (la place du récepteur se rapprochant de celle du producteur de fiction).
Cet aspect finit de convaincre le jury, qui voit dans ce travail de fin d'études un tapuscrit remarquable qui mérite amplement de se voir édité, diffusé et récompensé.